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L’explication de la maladie.

  La tuberculose est une maladie infectieuse transmissible, causée par une bactérie, Mycrobactérium tuberculosis plus connu sous le nom de Bacille de Koch (BK).

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Bacille de Koch vu au microscope électronique

 

La structure bactérienne :

Pour les bactéries, il existe deux sortes différentes de structure : Gram + et Gram -. Nous allons étudier ces deux parois afin de savoir celle qui concerne le bacille de Koch.

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  • Gram + :

Les bactéries Gram+ ont une structure unimembranée en trois parties, elles sont constituées :

–          D’une paroi très épaisse formée de peptidoglycane (assurant la forme de la cellule et la protection mécanique et physique)

–          D’un espace périplasmique étroit

–          D’une membrane plasmique

  • Gram- :

Contrairement aux bactéries Gram+, les bactéries Gram- possèdent une structure bimembrannée en trois parties, elles sont constituées :

–          D’une membrane externe

–          D’un espace périplasmique (dont la paroi formée de peptidoglycane) étant moins étroit que chez les Gram+

–          D’une membrane plasmique

  • Le bacille de Koch : Gram + ou Gram – ?

Schéma du bacille de Koch

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En observant la structure du bacille de Koch, nous pouvons constater qu’il s’agit d’une structure unimembranée : cette bactérie est donc une bactérie Gram+

Les phases de l’infection :

Lors de la primo-infection qui est la première phase de la maladie où le nombre des agents pathogènes est le plus élevé à lieue l’infection. Comme nous le verrons, l’infection se fait par l’intermédiaire de fines gouttelettes présentes dans l’air, porteuses de la bactérie. Après inhalation de celles-ci, les macrophages effectuent une phagocytose qui digère la bactérie et forment un granulome tuberculeux. Après cette étape, la guérison de l’individu infecté est présente dans environ 90% des cas.  Si la digestion échoue, l’individu entre en phase de tuberculose latente qui présente un risque d’évolution vers une tuberculose maladie. Celle-ci peut être immédiate ou plus tardive. Le granulome est alors incapable de limiter le développement des bactéries et celles-ci prolifèrent. Quelques bacilles parviennent alors aux alvéoles pulmonaires. Elles vont ensuite se loger sans les parties supérieures du poumon, généralement dans les apex, là où la quantité d’oxygène est la plus élevée car le BK en nécessite beaucoup. On dit qu’il est en aérobie. Dans le schéma ci-dessous, les zones du poumon touchées par le bacille de Koch sont en gris :

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L’infection se remarque aussi sur les radiographies pulmonaires :

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     Radiographie pulmonaire                                                        Radiographie pulmonaire
d’un individu sain                                                                    d’un individu tuberculeux

Nous pouvons ainsi résumer l’infection d’un individu par le bacille de Koch grâce au schéma suivant :

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Le système immunitaire :

Tout au long de l’infection, le système immunitaire joue un rôle capital ; c’est grâce à celui-ci que notre organisme lutte contre la maladie. Nous allons présenter celui-ci, son rôle et ses actions diverses.

●L’antigène du bacille de Koch (BK) responsable de la maladie va être reconnu par les macrophages qui sont une sorte des cellules responsables de l’immunité innée. Ceux-ci sont présents dans les tissus.

Les macrophages possèdent des récepteurs PRR sur leur membrane qui vont avoir la capacité de reconnaitre un agent pathogène (l’antigène du Bacille de Koch).

Les macrophages vont ensuite libérer des substances chimiques comme les cytokines, qui elles vont solliciter d’autres cellules immunitaires ou essayer de « digérer » l’agent infectieux par phagocytose. On a alors la formation d’un granulome tuberculeux. Cependant le BK résiste dans certains cas aux enzymes digestives. Ceci constitue la primo-infection.

●Les macrophages possèdent aussi à leur surface des CMH (complexes majeurs d’histocompatibilité) qui sont en forme de « corbeille » et dans lesquels vont se loger les antigènes. On dira alors que les macrophages sont des CPA (cellules présentatrices d’antigènes).

Les CPA vont ensuite migrer vers le ganglion lymphatique le plus proche. C’est alors qu’elles entreront en contact avec les lymphocytes capables de reconnaitre l’ensemble des CMH ou les antigènes. Les cytokines que libèrent les macrophages activent alors un grand nombre de lymphocytes.

Il existe plusieurs sortes de lymphocytes :

–          Les lymphocytes T (LT) qui sont divisés en deux sous-groupes : Les LTCD4 et les LTCD8

–          Les lymphocytes B

Il existe une coopération au sein de ces lymphocytes pour aboutir à l’élimination de « l’agresseur »

Nous avons alors la sélection clonale :

–          Les LB sont spécialisés dans la reconnaissance d’antigènes grâce aux anticorps fixés sur leur membrane

–          Les LT reconnaissent les antigènes uniquement lorsqu’ils sont portés par une molécule du CMH

Lors de la sélection clonale, les lymphocytes B et T vont chacun reconnaitre les antigènes à leur manière. Ils seront donc « activés ».

Puis vient l’amplification clonale durant laquelle les LB et les LT vont se multiplier par mitoses successives. Les cellules seront donc bien plus nombreuses et vont toutes reconnaitre le même antigène.

Suit la phase de différenciation :

–          Les LB se différencient en plasmocytes qui sécrètent des anticorps spécifiques et en LB mémoires qui persisteront une fois que l’antigène aura disparu et qui seront sollicités en cas de prochaine infection.

–          Les LTCD8 se différencient en LT cytotoxiques (LTc) capables de tuer toute cellule anormale et en LTCD8 mémoires ayant le même rôle que les LB mémoires.

–          Les LTCD4 se transforment en LT auxiliaires (LTa) sécréteurs d’un messager principal, l’interleukine 2. Cette dernière va stimuler la multiplication des LB, des LTCD8 et des LTCD4. Ils vont aussi former des LTCD4 mémoires.

Une fois tout ce processus effectué, les cellules « indésirables » vont être détruites par les LT.

En effet, le contact entre les LTc et les cellules cibles déclenche la libération par les LTc de substances qui vont entrainer la mort des cellules anormales par cytolyse. Cette substance est la perforine qui, en migrant vers le site de l’infection va reconnaitre le Bacille de Koch avec le CMH. On aura donc une sécrétion de perforine entre les deux cellules ce qui va provoquer sa mort.

Les différentes actions du système immunitaire peuvent donc se résumer par le schéma suivant :

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Si les symptômes évoqués dans les œuvres ont été vérifiés d’un point de vue médical et si le fonctionnement de la maladie est désormais sûr, nous pouvons nous demander de quelle façon un individu peut être infecté et si certaines personnes peuvent être d’avantage exposées à la tuberculose.

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